Châteaux cathares
A la découverte des Châteaux du Pays Cathare lors de quelques jours dans les Corbières.
Le Château d'Aguilar, à l'est de Tuchan, date des 12è-14è siècles. Perché sur un promontoir à 296 mètres d'altitude, il constitue à l'époque un point de surveillance et de défense stratégique entre le Languedoc méridional et l'Aragon. Classé Monument Historique en 1953, il est composé de deux enceintes séparées par des lices. Les bâtiments regroupés au centre de la seconde enceinte sont pratiquement tous détruits. La première enceinte, composée de 6 tours semi-circulaires, était occupée en son centre par une tour-donjon resctangulaire, un corps de logis et une citerne :
Le Château de Quéribus (de Quéribus = rocher des buis), situé sur la commune de Cucugnan, est une forteresse perchée sur un piton rocheux à 728 mètres d'altitude. Son existence remonte sans doute au 10è siècle. A la frontière entre l'Aude et les Pyrénées-Orientales, il était l'un des points de défense du Pays Cathare, entre la France et l'Aragon. Classé Monument Historique en 1907, il est peu à peu restauré depuis 1951 :
Enceinte et salle gothique du donjon
Le Château de Peyrepertuse (de Peyrepertuse = pierre percée), fut bâti avant le 11è siècle. Il mesure 300 mètres de long pour 60 mètres de large. Il se trouve sur une crête rocheuse entre les villages de Duilhac au sud, et de Rouffiac-des-Corbières au nord, et permettait de communiquer par signaux avec le château de Quéribus. Il domine de 800 mètres les vignobles de la région. Vendu comme Bien national en 1820, les premières campagnes de consolidation débutent en 1950 :
Le Château de Villerouge-Termenès et son village sont implantés dans un fond de vallée, contrairement à la plupart des autres châteaux du Pays Cathare. A partir de 1110 et jusqu'à la Révolution, il a appartenu aux Archevêques de Narbonne. Il a joué un rôle important durant la Croisade contre les Albigeois. Le dernier "Bon Homme" Cathare (ou "Parfait"), Guilhem Bélibaste, y fut brûlé vif en 1321. Il est classé Monument Historique en 1976 :
Maquette du Château et du village
Vue du village depuis les remparts du Château
A la signature du Traité des Pyrénées, en 1659, qui correspond à l'annexion du Roussillon à la France, reculant ainsi la frontière franco-espagnole jusqu'aux Pyrénées, les châteaux perdirent de leur importance stratégique, et tombèrent peu à peu en ruines.
Les Gorges de Galamus, site naturel classé et protégé, sont orientées Nord/Sud sur près de 2 kilomètres, entre les départements de l'Aude et des Pyrénées-Orientales. L'Agly y coule entre quelques dizaines et quelques centaines de mètres de profondeur, au pied de falaises vertigineuses constituées de calcaires et dolomies au relief âpre et tourmenté :
On y croise l'Ermitage de Saint-Antoine, du 7è siècle, constitué par une chapelle collée à la paroi des gorges. Lieu de pélerinage traditionnel les lundis de Pâques et de la Pentecôte, il a été réaménagé au 15è siècle. Il a servi de lieu de tournage dans le film "La Neuvième Porte" de Polanski en 1998 :